Les métropoles africaines se singularisent par une diversité et une hétérogénéité des modes de transport. Dans chaque pays, les façons et manières de se déplacer sont le reflet des dynamiques sociales. J’aimerais ici vous présenter des rapprochements entre les taxis de Dakar au Sénégal et ceux des capitales camerounaises. Si vous alliez au Sénégal et empruntiez des taxis-ville, voici les éléments qui pourraient vous frapper :
1- Etat des véhicules : Les taxis de Dakar sont en meilleur état que ceux de Yaoundé !
J’ai même vu des Mercedes en très bon état qu’on utilisait pour le taxi ! A Dakar, 70 % du parc automobile est en bon état mais c’est près de 40% au Cameroun. La plupart des voitures qui servent de taxi sont celles en âge de prendre la retraite après de bon et loyaux services ! Mais est-ce que les gars comprennent ça alors ? La voiture chez nous a 4 cycles de vie : le premier c’est à Mbeng lorsqu’elle vient de sortir de l’usine. Le second c’est en « Occasion Belgique » c’est-à-dire lorsqu’elle est importée – elle sert ici de voiture de luxe à usage personnel. Il faut voir comment les gars se sentent avec… ! La 3ème vie est en mode « taxi » et quand elle est déjà très bien amortie, on s’en sert pour faire le « clando » ou pour escorter les gens au champ. En gros, une voiture importée sert au moins 20 ans avant de décéder et ce sont les accidents de circulation (très fréquent) qui les sauvent même parfois…
2- Où et comment négocier le prix ?
La règle de base c’est de ne jamais stopper le taxi devant un lieu de « luxe » comme les hôtels, supermarché, à l’entrée d’un ministère, d’un restaurant chic… Il faut toujours s’en éloigner légèrement.
Il faut être patient dans la négociation, ne jamais prendre le premier taxi venu ! C’est après avoir subi le refus de trois taxis que vous pouvez décider de hausser légèrement votre offre. Si tu viens par l’aéroport, ne jamais lui montrer que tu ne maîtrises pas le système sinon ils vont te « vacciner ». Pour plus de sûreté, il est possible de contacter des chauffeurs personnels comme c’est le cas au Cameroun.
Si tu es accompagné d’un toubab ou si tu ne parles pas wolof et demande le coût du trajet en français, alors il faut le diviser en 2 voire trois.
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