CALL FOR CONTRIBUTION | Afrolinguals Magazine – Kabod Group

Afrolinguals Magazine is excited to announce the upcoming release of our inaugural issue and we are inviting Language Service Providers (LSPs), including translators, interpreters, linguists and language professionals, to contribute their expertise and insights.   As a quarterly publication, Afrolinguals aims to be a valuable resource for LSPs in Africa and beyond, providing the latest industry …

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Kabod Group STEM

Kabod develops a STEM Curriculum for teachers training colleges in Ghana

Over the last few months we have been working with a number of partners to make STEM Open Educational Resources (OERs) accessible to teachers in four Ghanaian schools. The aim is to show that with the right access, Ghanaian teachers can produce overwhelmingly positive educational outcomes among students.  Siemens Stiftung, an international organization known for …

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Transforming Education in Rwanda: Unleashing the Power of Data-Driven Learning Assessments

In Sub-Saharan Africa, Rwanda has emerged as a nation with remarkable determination to uplift its education system despite significant challenges. RwIn Sub-Saharan Africa, Rwanda has emerged as a nation with remarkable determination to uplift its education system despite significant challenges. With over 11 million people, half of whom are under 18, Rwanda’s journey of economic …

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Gambia, Unlocking a Brighter Future for Africa through Data-Driven Education

Introduction In the heart of Africa, a beacon of hope shines brightly, illuminating the path towards a brighter future for its children – education. As the continent strives to harness the full potential of its schools and students, a powerful ally emerges on the horizon – the United Nations’ Sustainable Development Goal 4 (SDG 4) …

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Human Right Priority

Reflections on 2021 Africa Human Rights Day

The 2021 Africa Human Rights Day is celebrated amidst the global COVID19 pandemic. The experience of many people across the continent also shows that COVID19 has brought a huge human and peoples’ rights consequences. The pandemic has highlighted the pervasiveness of the socio-economic deprivations affecting the masses of our people. We have come to realize that under such conditions of deep structural weaknesses of our societies, the most widely used public health response measures could not be effectively implemented, without leaving the most vulnerable from the scope of these protection measures. How can someone with no access to drinking water comply with the public health call for handwashing? How can someone with no shelter comply with the public health requirement of staying at home?This year’s commemoration of Africa Human Rights Day organised by Human Rights Priority by the executive Director Miguele Houeto and her entire team (Achille Fatondji, Jaly Badiane etc.), is an important occasion to reflect on these and related issues. It presents us the opportunity to show not only why COVID19 is also essentially a human rights issue but also why human and peoples’ rights are the foundation for achieving the ideal of Agenda 2063 and the sustainable development goals of ‘leaving no one behind’

12 alternative funding models for csos_christian elongue consulting

How could nonprofits mobilise financial resources during and after COVID-19?

I facilitated a session on “Integrating alternative financing models to strengthen 3rd Sector Resilience in a Post Pandemic West Africa”, during the 2021 DAAD Alumni Conference. Aside the traditional channel of funding, there are 12 proven models of mobilizing resources for any civil society organisations in Africa, no matter its size, staff or strength.

Afropolitanis_Christian Elongue

«Le crocrodile du Botwanga» visionné par des universitaires camerounais

Fabrice Eboue propose un rire réflexif sur les crises postcoloniales à travers les tendances de la postcolonie». Le Prof. Alain Cyr Pangop Kameni est arrivé à cette conclusion, à l’issue de la conférence organisée par le club bilingue de l’Université de Dschang, le 15 avril 2015 à la salle des conférences et des spectacles de l’institution. Le thème: «Le Crocrodile du Botwanga ou rire des crises postcoloniales». Outre ce spécialiste de la critique littéraire et cinématographique, le Dr Yves-Abel Feze, critique littéraire lui aussi, a siégé dans le panel. David Wateu, étudiant de Master I en Études italiennes, a modéré les échanges.

poscolonial studies

Serons nous tous nègres demain ?

 

C’est sur cette question que s’ouvre l’ouvrage Critique de la raison nègre. Son auteur, l’historien camerounais Achille Mbembe, le présente comme «un style de réflexion critique sur le monde de notre temps». Que faut-il entendre par ce postulat d’un «devenir-nègre du monde»? Dans l’imaginaire des sociétés européennes, la race et le «Nègre» n’ont toujours fait qu’un, avance Achille Mbembe, reprenant ici des conceptions fanoniennes.

Achille Mbembe cite notamment ces propos de Frantz Fanon:

«En réduisant le corps et l’être vivant à une affaire d’apparence, de peau et de couleur, en octroyant à la peau et à la couleur le statut d’une fiction d’assise biologique, les mondes euro-américains en particulier auront fait du Nègre et de la race deux versants d’une seule et même figure, celle de la folie codifiée

Cette confusion entre «race» et «Nègre» ancrée dans la pensée européenne constitue d’ailleurs le socle inavoué sur lequel s’est bâti la modernité, à la fois en tant que projet de connaissance et de gouvernement. La critique de la modernité et du capitalisme n’a pas suffisamment mis en relief l’impact de cet assemblage nègre-race dans la constitution du monde contemporain.

L’historien distingue trois «moments» qui conduisent au «devenir-nègre du monde». Ce processus est entamé au XVe siècle avec le début de la traite atlantique (le premier capitalisme), pilier de la modernité. Le «nègre» est alors considéré comme «homme-objet», «homme-marchandise». Le phénomène se poursuit jusqu’à l’ère du capitalisme néolibéral: Achille Mbembe voit en effet dans le néolibéralisme une pulsion consistant à transformer l’Homme en objet et à assurer une maîtrise illimitée sur l’ensemble du vivant. Se dessine alors le devenir d’un homme-machine, d’un homme-chose (comme pouvait l’être l’esclave), qui doit répondre «au double souci de se reproduire et de jouir des biens de ce monde», tout en s’adaptant sans cesse, dans une logique de court-terme, aux injonctions de la société. Achille Mbembe voit ainsi dans ce devenir de l’individu à l’ère néolibérale «une universalisation tendancielle de la condition nègre». Une telle société conduit finalement à une relégation des individus à une humanité superflue, livrée à l’abandon, dont le capital n’a guère besoin pour son fonctionnement. Ces deux moments –la traite atlantique et l’ère du néolibéralisme– sont entrecoupés par celui de la lutte pour l’émancipation –marqué par exemple par le mouvement pour les droits civiques, ou plus récemment la fin de l’apartheid.

L’invention du «nègre»

Pour comprendre les représentations implicites relatives au terme «Nègre» dans l’inconscient collectif européen, Achille Mbembe consacre une partie de son essai au processus de transformation des gens d’origine africaine en «Nègres». C’est Frantz Fanon, dit-il, qui exprime le mieux, dans Peau noire, masques blancs, le sens sous-jacent du mot «Nègre» dans l’imaginaire occidental: «Le nègre est une bête, le nègre est mauvais, le nègre est méchant, le nègre est laid.»

Achille Mbembe analyse ici la façon dont le «nègre» a fini par devenir le signe d’une altérité impossible à assimiler, d’une joyeuse hystérie, dans l’imaginaire occidental. La «race nègre» y est assimilée à l’instinct, aux pulsions irrationnelles, à la sensualité primaire; le «Nègre» n’est pas assez entré dans l’Histoire, il serait encore englué dans un monde magico-religieux ; la mentalité dite sauvage serait «prélogique». La «race blanche» serait la seule à posséder la volonté et la capacité à construire une vie historique. Telle est la «raison nègre». Par cette expression, Achille Mbembe désigne «une somme de voix, d’énoncés et de discours, de savoirs, de commentaires et de sottises dont l’objet est la chose ou les gens d’origine africaine, et ce que l’on affirme être leur nom ou leur vérité (leurs attributs et qualités, leur destin)». Dès ses origines -les écrits antiques portent déjà la trace de cette invention de la figure du «nègre», selon Achille Mbembe, et la philosophie européenne n’est pas en reste, en témoignent les textes hégéliens décrivant le «nègre» comme n’étant pas sorti de l’animalité- la «raison nègre» consiste en «une activité primale de fabulation», dans laquelle la «domination de race» puise ses justifications, souligne l’historien.

Une modernité marquée par le principe de race

L’idéologie des «races dominantes» prend son essor dans un contexte de colonisation. Pour Achille Mbembe, la «modernité» est l’autre nom du projet expansionniste européen dans les empires coloniaux mis en œuvre à partir du XVIIIe siècle, tandis que le XIXe siècle est le siècle triomphant de l’impérialisme. L’historien fait d’ailleurs apparaître à quel point la notion de «race» n’est pas extérieure au projet moderne européen:

«La critique de la modernité demeure inachevée tant que nous n’aurons pas compris que son avènement coïncide avec l’apparition du principe de race et la lente transformation de ce principe en matrice privilégiée des techniques de domination, hier comme aujourd’hui

La thématique de la différence raciale (au sens d’une différence de qualité entre les races) fait ainsi l’objet d’une normalisation au sein de la culture de masse (via les musées, les zoos humains, la presse, les arts et la littérature) à l’époque coloniale, observe Achille Mbembe, qui explique que «des générations de Français ont été exposées à cette pédagogie de l’accoutumance au racisme». Finalement, les raisons économiques, idéologiques ou politiques de la colonisation mobilisent le signifiant racial: il s’agissait de civiliser des «races inférieures.» On se souviendra ici du discours de défense d’une politique coloniale de Jules Ferry en 1885, fondée sur la thèse de la «mission civilisatrice de l’Homme blanc»:

«Il faut dire ouvertement en effet que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures (…) Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.»

Un «racisme sans races»

La «raison nègre» et le projet moderne européen ont donc été fondés sur le principe d’une «hiérarchie des races» et d’une différence biologique, irréductible, entre la «race blanche» et la «race nègre». Qu’en est-il aujourd’hui ? La réflexion critique que l’auteur pose sur notre époque s’ouvre sur le constat du déclassement de l’Europe à l’époque contemporaine : le Vieux continent ne constitue plus le centre de gravité du monde. Cette «provincialisation» de l’Europe (Achille Mbembe convoque pour preuve le titre de l’ouvrage phare de Dipesh Chakrabarty, Provincializing Europe, livre emblématique des Postcolonial studies, porteur d’une vision renouvelée de l’histoire, moins européo-centrée) ouvre de nouvelles perspectives à la pensée critique. Dans la mesure où le «Nègre» et la «race» ont contribué à forger le discours européen sur l’Humain, la provincialisation actuelle de l’Europe signifiera-t-il l’extinction du racisme? Ou bien le racisme prendra-t-il de nouvelles formes? Achille Mbembe semble envisager la seconde option, pointant qu’en Europe et aux États-Unis sévit déjà désormais un «racisme sans races», où la «culture» et la «religion» sont mobilisées en lieu et place de la «biologie.»

Cette thèse selon laquelle le racisme s’est déplacé du plan biologique vers le plan culturel est commune à plusieurs penseurs contemporains. Elle est développée par l’anthropologue Régis Meyran et le sociologue Valéry Rasplus dans Les pièges de l’identité culturelle, Berg International, 2014, ou par le sociologue Raphaël Liogier, dans Ce populisme qui vient, Textuel, 2013. Le thème de l’islamophobie, de la peur de l’islam est une illustration récurrente et actuelle du racisme «culturel».

Vers un monde commun

Il serait vain de vouloir dévoiler ici toute la finesse de la réflexion proposée par Achille Mbembe dans cet essai aussi dense qu’érudit, où la richesse des références historiques le dispute à la subtilité de l’analyse critique sur notre temps. Retenons cependant que l’essai s’achève sur l’idée de la nécessité de créer un monde commun.

Partager le monde exige de donner réparation à ceux qui ont été privés de leur part irréductible d’humanité dans les tourments de l’histoire. Un processus de réparation qui doit s’inscrire dans une double démarche: tout à la fois sortir du statut victimaire pour les uns, et rompre avec la «bonne conscience» et le déni de responsabilité pour les autres.

Etre Africain, c’est «être un homme parmi d’autres hommes», proclamait Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs. «Il n’y a guère de relation à soi qui ne passe par la relation à Autrui», poursuit Achille Mbembe, qui veut imaginer une politique de l’humain qui soit «une politique du semblable», où il invite à «mettre en commun les différences». Cette politique du semblable passe par «un élargissement de notre conception de la justice et de la responsabilité» pour une «montée collective en humanité». Ainsi, la proclamation de la différence, dans un objectif de réparation et de restitution de ses droits humains, ne doit être que le moment d’un projet plus large, le projet d’un monde «débarrassé du fardeau de la race, et du ressentiment et du désir de vengeance qu’appelle toute situation de racisme».

«Il n’y a qu’un seul monde», réaffirme l’auteur en guise d’épilogue:

«L’on aura beau ériger des frontières, construire des murs et des enclos, diviser, classifier, hiérarchiser, chercher à retrancher de l’humanité ceux et celles que l’on aura rabaissés, que l’on méprise ou encore qui ne nous ressemblent pas, ou avec lesquels nous pensons que nous ne nous entendrons jamais. Il n’y a qu’un seul monde et nous en sommes tous des ayants droit.»

Justine Canonne

Source: https://www.slate.fr/tribune/84289/devenir-negre-du-monde-Achille-Mbembe

Afropolitanis_Christian Elongue

Les prémices et les prémisses de la Gouvernance en Afrique !

La guerre froide est incontestablement la cause lointaine mais fondamentale du déferlement du système démocratique sur le continent noir. La destruction du mur de Berlin le 9 novembre 1989 marque la fin de cette guerre initiée depuis 1947 entre les Etats Unis et l’URSS et annonce un tournant décisif dans l’histoire du monde. Elle a été le signe prémonitoire de la dislocation du bloc communiste et du déferlement de la démocratisation dans le monde et surtout en Afrique. En effet, depuis leur accession à l’indépendance, jusqu’à la chute du mur de Berlin, les États africains, n’ont connu que des systèmes dictatoriaux, totalitaires et tyranniques. Le contexte mondial marqué par la guerre froide le justifiait. Mais dès la fin de cette guerre dont la destruction du mur de Berlin en était le signe avant-coureur, le vent de l’Est initié par Gorbatchev[2], va souffler sur le continent africain et ravagera certains régimes dictatoriaux pour laisser la place à la démocratie considérée comme un des prémices de la gouvernance.