Entretien métaphysique avec la langue française

Lorsqu’une langue est menacée, je le suis également. Si elle meurt, c’est une partie de moi qui s’en va. Car au finish nous formons un tout. Nos différences ne sont point des carences mais des richesses. Et c’est l’union de nos « univers dormant », leur symbiose, qui donne un cosmos linguistique hybride. Je suis fière aujourd’hui, non plus parce que je suis honorée d’être la plus courtisée mais parce que j’ai une paix dans l’âme, j’œuvre à mon niveau à la réussite conjugale de mes anciennes concubines en leur offrant des espaces d’expression et de création. Elles l’ont également fait pour moi et aujourd’hui j’ai des gendres un peu partout sur le continent.

Par exemple, lorsque j’effectue un voyage à Yaoundé, mon gendre Mboa[4] Martial me sert de guide en venant me récupérer depuis l’aéroport pour l’hôtel. Nous prenions ensuite un ben-skin[5], le seul engin capable de virguler[6] assez pour réussir à nous extirper des embouteillages éternels et asphyxiant, du chemin qui mène au restaurant « Nkondjock Délice ». Ce jour, j’y avais tchop[7] du Bongo Tchobi[8] avec une 33’’ bien glacée, une jong[9] du kwat[10]. Après avoir nang[11] jusqu’au chap, je prenais un autre vol le lendemain : direction Abidjan où je devais assister à une conférence.

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Bataille Sans Muraille

Femme originale et fatale,
Aguicheuse et dangereuse tel un crotale,
Naturelle et belle comme un soleil,

Inconventionnelle et introspective, tu m’émerveilles.
Nébuleux sont mes rêves sans toi.
Ah ! Que ta vue me remplit d’alacrité !

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A Esméralda !

L’envoûtante vision de ton regard
Dissipe dans mes yeux le brouillard
L’esquisse de ton sourire enchanté
Apparaît tel un voile rose nacré

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Parisa Reza: l’écriture de l’entre-deux !

Du désir d’écrire au pouvoir d’écrire.

Nombreux sont ceux qui éprouvent le besoin d’écrire mais n’ont jamais le courage de prendre une plume pour écrire. Il existe une phobie de la feuille, une crainte de la page blanche que chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre fait face. Mais le plus important c’est de réussir à surmonter cela. La romancière Parisa Reza nous donnera ainsi quelques pistes pour réussir à surpasser cette peur. La recette est simple : Se laisser aller ! Eh oui ! il n’y a pas de recette miracle. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, la lauréate du Prix Senghor 2015 nous invitera ainsi à nous lancer quand nous en ressentons l’envie mais à le faire de manière libre c’est-à-dire sans imposer des restrictions esthétiques ou des frontières à notre pensée. C’est bien par la suite qu’on pourrait ou devrait revisiter le texte produit en mode freestyle pour y apporter des modifications de ce genre. Enfin, d’avoir recours au regard de l’autre pour apprécier ou déprécier la production ainsi réalisée. Bien que la critique soit aisée et l’art difficile, il n’en demeure pas moins c’est un regard externe au champ de création qui pourrait apprécier à sa juste valeur (ou non) le travail du romancier ou de l’artiste.

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Hommage à Edouard Glissant !

Diverses sont les cultures de par le monde.
Perverses sont les cultures lettrées, elles deviennent immondes.
Nous vivons à présent dans un chaos-monde :
Où l’homme est devenu l’ennemi de l’homme.
Où la différence est désormais source de rejet et de conflit.
Où frères et sœurs se regardent en chien de faïence
Où la relation père et fils ne tient qu’à un fils.
Où le respect a décampé pour laisser la place au mépris.
Où l’amour se raréfie au profit de la haine.

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