Afropolitanis_Christian ELongue

Regard croisé sur la place de la culture entre le Cameroun et le Sénégal

Nos dirigeants ne prennent pas la pleine mesure de la culture dans la promotion du tourisme ! Autre secteur à l’abandon sur lequel nous ne nous attarderons point ici ! Mais nos gouvernants devraient savoir que la plus terrible et redoutable des dominations n’est point militaire mais culturelle. Le psychanalyste Albert Camus dans ses études sur les effets de la colonisation dresse le portrait du colonisé et démontre avec acuité que la plus grande réussite du colonisateur était d’avoir pu coloniser et emprisonner non pas nos corps mais notre pensée. Cette prison mentale de l’esclave vis-à-vis de son bourreau est la plus dangereuse puisqu’il préfèrera toujours inconsciemment la captivité à la liberté ! Albert Camus tout comme Albert Memmi, analyse « l’aliénation » du colonisé, et plus particulièrement du Noir antillais. Pour le jeune psychiatre martiniquais, cette aliénation est inhérente au système colonial. « Le colonialisme exerce une violence psychique, son discours : le colonisé est “laid”, “bête”, “paresseux”, a une sexualité “maladive”, explique la politologue Françoise Vergès. Et pour Fanon, “le colonisé finit par intégrer ces discours de stigmatisation, le sentiment d’être inférieur, il finit par mépriser sa culture, sa langue, son peuple, il ne veut plus alors qu’imiter, ressembler au colonisateur”.

Afropolitanis_Christian Elongue

Homme:respecte ta femme ! 

L’homme qui violente son épouse ou sa compagne n’exprime point sa puissance mais expose son impuissance et sa faiblesse à pouvoir se faire obéir et respecter par le pouvoir de ses mots.

Le dialogue est la meilleure arme pour la résolution des conflits, des problèmes et discordes au sein d’un couple. La femme qu’on bat loin de nous respecter nous craint, a peur de nous et pose des actions sous l’effet de la contrainte.

Afropolitanis_Christian Elongue

Je vais vous parler d’elle…

Je ne sais même par où commencer pour vous parler d’elle. Elle a toujours été l’objet de mes fantasmes…

  Je l’ai toujours visité par mon imaginaire, imaginant ses contours, devinant ses pourtours, caressant son visage, à la recherche d’un sourire, à la quête d’un regard.  Morphée me transportait parfois chez elle. Je la courtisais puis je me baignais dans son bassin légendaire. Bien qu’elle soit vieille, sa beauté ne cessait de m’éblouir, son passé me faisait jouir et je ne cessais de souffrir à l’idée de me savoir si loin d’elle. Néanmoins,  je demeurais optimiste, espérant, attendant, ce jour où j’aurais les moyens de payer le lourd tribut afin de prendre mon envol pour aller à sa rencontre.

        Elle méritait vraiment que je fasse ce sacrifice pour elle. Elle avait longtemps été (est) l’objet de convoitise de nombreux prétendants : blancs, noirs, jaunes, rouge et que sais-je encore ! Tout le monde l’enviait. Tout le monde la désirait. Elle avait longtemps flirté avec les Grecs notamment Hérodote ou encore Socrate, le fameux « Père de la Philosophie » (mensonge que j’avais colporté durant des années depuis le lycée). Comme je disais donc, Socrate et bien d’autres avaient séjourné dans son lit durant des années. Elle les avait nourris et allaités. Leur séjour fut tellement agréable que certains prétendants oublièrent de retourner dans leur Athènes chérie. Ceux qui réussirent à rentrer à domicile s’étonnèrent encore que pareille beauté, que pareille intelligence et sagesse puisse exister en Afrique ! Ils essayèrent alors de l’adopter, essayant de la ramener, de l’attacher sinon de la rattacher à une Autre civilisation… Un preux chevalier du nom de Cheikh Anta Diop viendra à sa rescousse et montra aux yeux du monde qu’elle était et avait toujours été de sa lignée et l’avait épousée à bras le corps. Les autres prétendants ne lâchèrent point la prise. Ils avaient perdu une bataille mais pas la guerre ! Ils reviendront à la charge…

          Comme tu t’en rends compte, elle avait été la cible de nombreux prétendants qui avaient ouvert de nombreux débats (combats) pour l’épouser. J’étais fier de ses fils et de ses filles dont les réalisations artistiques, techniques et surtout architecturales figuraient parmi les sept merveilles du Monde. Toutes ces idées, toutes ces images, tous ces visages défilaient dans mon esprit. Oui ! Pourquoi maintenant ? J’étais assis confortablement sur un siège dans un avion : j’allais la rencontrer. Mon esprit, tout excité me présentait comme dans un film, toutes les représentations et images que j’avais développées d’elle. J’avais hâte de les vérifier, de les confirmer ou de les infirmer ! Oui ! J’étais impatient de la voir, de la regarder droit dans les yeux pour lui dire ô combien elle avait été mon fantasme ! J’étais en extase rien qu’à l’idée de pouvoir la sentir, humer son parfum, respirer son odeur ! Pouvoir la caresser, l’enlacer, l’embrasser : quel plaisir ! Je l’apercevais déjà à travers le hublot de l’avion qui était en phase finale d’atterrissage. J’apercevais son visage lumineux et le mien s’illumina d’un sourire.

Le rêve est la sève de la vie !

   

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Afropolitanis_Christian Elongue

Quand le doute devient une richesse.

Cette phrase simple mais profonde résume à merveille la pensée de l’écrivain franco-égyptien Robert SOLE lors du Café littéraire organisé par l’Institut Français d’Alexandrie.

        Ce romancier profita de son passage dans son pays d’origine pour entretenir les francophiles parmi lesquels le Consul de France à Alexandrie, sur sa carrière d’écrivain, de journaliste et d’historien. Il souligna d’emblée que ces trois casquettes ne se superposaient point mais s’imbriquaient à merveille. D’une part le journalisme lui a permis de faire de nombreuses rencontres à travers des voyages et des enquêtes. Elle lui permet de questionner et de commenter l’actualité, le réel.  D’autre part, l’écriture romanesque lui permet de transcender le réel, de se transplanter dans l’imaginaire et de revisiter la mémoire ou le passé. En effet, « le passé le passionne mais ne l’y enferme pas ». S’inspirer du passé est certes bien mais l’écrivain se doit de le transgresser et de le transpercer à travers une écriture critique sur les problèmes de la société. Pour ce qui est de la société égyptienne, il souleva que ces problèmes étaient davantage d’ordre économique (fracture sociale), sécuritaire (incident du Sinaï) et humanitaire (droits de l’homme). Enfin, sa carrière d’historien enrichit sa création de faits, de détails qui se reflètent par la beauté de ses descriptions et la richesse de ses récits. Histoire, mémoire et devoir d’écriture sont donc intimement liés.

           En outre, l’ancien rédacteur de la rubrique religieuse du Quotidien français Le Monde, déclarera que la religion et la question identitaire sont au cœur des plus grands enjeux contemporains. S’agissant de la religion, elle a pendant longtemps été banalisée par les dirigeants qui évitaient maladroitement (consciemment ?) de poser les questions essentielles. Le terrorisme a-t-il toujours  OU forcément des soubassements religieux ? A la suite des récentes attaques terroristes, celles de Grand-Bassam ou de Belgique, les médias occidentaux ont tiré des conclusions hâtives assez faciles, et semble-t-il, logiques. Essayer d’éradiquer le terrorisme revient à découvrir les motivations des terroristes. Les attaques de Londres, Radison Hotel, les kamikazes de Boko Haram au Nord du Cameroun ou enfin ceux de Paris ont tous essayer d’être justifiés par des motifs religieux. A ce propos, l’auteur de Les Nouveaux Chrétiens(1975) estime que :

« la religion, au-delà du fanatisme, a pris une place excessive mais négative dans la société contemporaine car elle va à l’encontre de l’esprit critique, du doute ».

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Afropolitanis_Christian Elongue

Hommage à Edouard Glissant !

L’homme meurt mais les écrits demeurent.

Diverses sont les cultures de par le monde.
Perverses sont les cultures lettrées, elles deviennent immondes.
Nous vivons à présent dans un chaos-monde :
Où l’homme est devenu l’ennemi de l’homme.
Où la différence est désormais source de rejet et de conflit.
Où frères et sœurs se regardent en chien de faïence
Où la relation père et fils ne tient qu’à un fils.
Où le respect a décampé pour laisser la place au mépris.
Où l’amour se raréfie au profit de la haine.

Aujourd’hui le monde est une géhenne.
Face à ce paysage apocalyptique
Edouard Glissant développe une poétique
Une vision du monde qui se veut certes philosophique.
Mais qui cadre avec mes valeurs axiologiques et éthiques.

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